Devenir ciel est une série née de la pandémie. Lorsqu’il nous fut interdit de sortir, je m’échappais chaque jour par la fenêtre – c’est-à-dire que je regardais le ciel. J’ai depuis gardé cette habitude d’émerveillement.

Tout le monde ne connaît pas la mer, tout le monde ne connaît pas la montagne, la neige, les saisons, les villes, la campagne, les déserts : tout le monde a le ciel et tout le monde le regarde. Mais, je crois, pas assez, plus assez. Or il nous offre une très libre et fertile contemplation. Et cette contemplation est déjà un acte de contestation et une expérience philosophique : ne fût-ce que l’espace d’un instant, on fait le choix de s’extraire du monde. Si on décide d’accorder du temps au ciel, subtilement notre manière de vivre change.

En un mot, je vous le promets : il faut regarder.